Un p'tit peu de prosélytisme
Il est normal que ce qui va suivre ait une place de choix. Pour ceux qui me connaissent, rien de nouveau. Le rabâchage, j'en suis consciente, va vous paraître un chouilla lourdingue, mais peu importe : je suis en mission pour le cinéma !
Pour ceux qui ne me connaîtraient pas, des nombreuses choses que vous devez savoir sur moi - au-delà du fait que j'adore le chocolat, l'Inde et les couleurs vives - mon amour pour Les Amants Réguliers en est une des plus importantes.
Et puisque presque tout le monde ici me connaît, je ne me relancerai pas dans des élans extatiques pour décrire la beauté, le charme euphorisant de cette fable révolutionnaire. Mais parce que vous êtes finalement peu nombreux à l'avoir vu, je vais de ce fait vous avertir de ce que vous ne devez pas vous attendre à voir.
Les Amants Réguliers, ce n'est ni un film gai, ni un film divertissant à proprement parler. Ce n'est pas une fresque historique sur mai 68, ni une histoire d'amour à la Love Story. Ce n'est pas rapide, c'est même très lent.
Mais...
c'est beau si on prend le temps d'écouter le silence, de regarder les visages, de se passionner pour les petites mouvements et les grandes idées qui n'en sont véritablement que des petites. C'est beau si l'on attend la musique, si l'on accepte de se promener dans les rues de Paris. Et puis c'est beau parce que tout le monde a été jeune.
Les Amants Réguliers de Philippe Garrel
Allez ! Ne dites pas que vous n'êtes pas tentés !