Vue sur Madrid

5 octobre 2007

Vous vous demandez peut-être à quoi ça ressemble Madrid. Comment c'est ? Qui croise-t-on ? C'est quoi l'ambiance quoi ? J'imagine que les quelques photos vous auront donné une idée précise. Cela dit, plus que les petits balcons en fer forgé, ce que j'adorerais photographier ce sont les gens. Parce qu'ici, plus qu'à Paris, on croise vraiment de tout et la soleil mis à part, il n'en va pas sans quelques ressemblances avec l'Angleterre, à commencer par LA variété de fromage déclinée sur plusieurs coloris et les prostituées bien plus habillées que les nanas allant en boîte. Près de Puerta del Sol, sur une des nombreuses places carrées aux façades rougeâtres de la ville, des couples de petits vieux tout bien sapés, costume pour les hommes, robe rouge pour les femmes, font la queue pour aller danser, accueillis par une peinture gigantesque de Fred Astaire dans le hall de la salle de bal.

Un orchestre par-ci, des mendiants par-là, des brasseries remplies en plein après-midi, et toujours, toujours du monde dans les rues. Entre 14h et 16h ne cherchez pas trop, vous serez les seuls à errer dans les boutiques pour touristes ! Mais à partir de 17h on se bouscule sur Gran Via ou à Plaza Mayor, on croise immanquablement les deux punks en face du McDo. Un must. Les cheveux longs jusqu'aux fesses, un marcel Led Zepplin très usé qui pendouille sur leurs épaules en laissant entrevoir un torse blanchement velu. Pour le bas, vous ne serez pas déçus. Le vieux jean slim bleu ciel est non seulement orné de têtes de mort mais d'une ceinture de balles dans le plus pur style Lucky Luke. On termine par le must : les santiags, une évidence...

Mais si vous allez dans le magasin de tissus pas loin, vous aurez peut-être le grand privilège de rencontrer le frère de Willy Wonka. Un drôle de bonhomme avec des lunettes à en faire baver Karl Zéro et les mains couvertes de bagouzes accrochées avec une décontraction dandyesque à une canne en bois. Pantalon violet, veste dorée type Claude François aux arabesques, rouges, verts, violets. Quite a sight !

A côté de ça, Madrid, ses grandes avenues, ses petites rues, ses graffitis, ses rideaux de fer toujours fermés, les petits arbres qui ponctuent chaque rue... c'est tout à fait charmant. Au stéréotype près : "Hola guapa" d'un côté, "Hombre !" de l'autre. "Carino", Chica"...