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Las Bodas de Cine
26 octobre 2007

Western irish stew

Première d'une série de quatre séances de cinoche cette semaine. The Quiet Man (1952) de John Ford au Circulo de Bellas Artes. J'embarque Déborah. Le film commence. La copie est dégueulasse, les couleurs très fades et le tout commence dans le plus pur style mélo-naïf des grandes productions hollywoodiennes des années 50. Je commence à culpabiliser : comme toutes les fois où j'emmène quelqu'un voir un film dont je ne peux garantir la qualité à 100%, je me sens responsable de l'ennui de mes amis ! Je jette des coups d'oeil anxieux vers Déborah qui n'a pas encore le regard noir d'Alicia quand je l'ai encouragée à venir voir Ces rencontres avec eux avec moi. Tout va bien...

quietman


The Quiet Man c'est l'histoire de John Wayne alias Sean Thornton, yankee d'origine irlandaise qui rentre au pays après avoir connu une mésaventure aux Etats-Unis (je vous dis pas quoi, paraît que vous voulez pas savoir). Il débarque donc dans le très vert et so bloody typical village d'Innesfree où la Guiness coule à flots, les filles sont rousses et on parle avec un accent à couper au couteau. Il achète un petit cottage et tombe directement amoureux de la jeune Mary Kate Danaher. Comme on est à Hollywood, tout se fait très rapidement, on ne perd pas de temps à tomber amoureux, on EST amoureux en un regard... Le seul petit problème c'est que le frère de Mary Kate n'a pas Sean à la bonne et ne consent pas à donner sa soeur en mariage à celui qui lui a piqué la petite maison et les terres qui vont avec. Le yankee va se battre pour la belle et l'obtenir, mais à quel prix ?

Ca commence assez mal, il faut le dire. Malgré une scène d'ouverture amusante, Ford enchaîne les clichés irlandais, les cadrages sirupeux et les stéréotypes mielleux. Il n'y a qu'à voir la scène d'innamoramento (!) où Sean aperçoit Mary Kate déguisée en Heidi poursuivant son troupeau, pieds nus dans l'herbe. Du kitsch dans toute sa splendeur. Et puis faut dire que le western, ça marche vachement mieux quand y'a des chevaux, de la terre rouge et des indiens à plumes. Dans le grand Ouest américain quoi.
Alors forcément quand tu te retrouves avec un pré verdoyant, un petit pont en pierres et des moutons à la place des bisons, ça rend moi bien.

Fort heureusement pour nous, ça ne dure pas. Ici en Irlande, on est pas du genre à tourner le dos à ses problèmes, et Sean, qui à tourné le dos aux siens, va l'apprendre grâce à Mary Kate. Et comme en Irlande on est pas non plus du genre à s'appitoyer, on fait ça dans la bonne humeur s'il vous plait ! Beaucoup de gags, volontaires ou non. Une quantité des personnages secondaires truculents (le prêtre qui chercher à pêcher un saumon depuis 10 ans, un cocher toujours ivre, une vielle veuve courtisée par une brute...) jusqu'à une séquence finale qui se termine en grande baston de village gorgée de bière comme celles d'Astérix sont enduites de poisson pas frais !

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Commentaires
A
Ah ! J'ai du rêver alors !!
A
Je pouvais pas te jeter un regard noir, je me suis endormie au bout de 2min... :)
G
Bon on reste sur notre faim : est-ce que Déborah a aimé ? C'est surtout ça qui est intéressant !....
B
ah ben zut, j'aurais bien aimé savoir la fin !!!!
Las Bodas de Cine
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