The hairy sea horse

Vous commencez à faire une overdose de Devendra Banhart ? Pas moi ! Le concert de mardi soir était tout simplement magique. Super bonne ambiance, postée au pied de la scène (même pas besoin d'arriver trop en avance, les espagnols se contentent d'avoir du retard) y'a eu du méga eye contact, des danses chaloupées, des petits bondissements et des sourires partout dans la salle. Des chansons en espagnol, des riffs de guitare à vous coller des frissons de bonheur, bref, le pied TOTAL !

Par le plus grand des hasard on retrouve John, un anglais de mon groupe de langue Erasmus qui vient au concert avec deux amis ! C'est petit Madrid ! Vamos de copas, coucher, 2h du matin. Dur dur. Rebelotte hier soir pour cause de dissertation sur La naissance d'une nation de Griffith. On passe maintenant au Napoléon d'Abel Gance. Un énorme morceau du muet un chouilla lourdingue quand même. Bref, c'est en en visionnant une partie ce matin que je me suis rendue compte de la grande hypocrisie de la Révolution française. Pendant des années on nous a fait passer Louis XVI pour un potache écervelé, gauche et inconsistant ; alimenté la légende autour de leaders totalitaires de Louis XIV à Bonaparte.
J'en conclus donc que nous nourrissons un goût pour le pouvoir et les hommes à la main de fer, un goût occulté par l'idée d'un peuple luttant pour la liberté et la démocratie. Louis XVI n'était peut-être pas notre roi le plus charismatique, mais il est injustement rabaissé à sa passion pour les serrures. Il a pourtant été un des premiers à s'intéresser à son peuple, à la condition de vie des français, à s'inspirer des idées des Lumières et à se préoccuper de l'esclavage.

Il semblerait donc qu'en France, pour réussir en politique, il faille plus avoir de la gueule et de la poigne que des idées réfléchies et fondées sur une réflexion poussée.
Tiens, maintenant que j'y pense : ne dit-on pas que l'histoire est un éternel recommencement ?