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Las Bodas de Cine
9 septembre 2007

Se culturer chez Astérix

Les Amours d'Astrée et Céladon, d'Eric Rohmer

astr_ePremier cinéma espagnol. Vous allez me dire, c'était plutôt francophone comme expérience. Solène et moi nous rendons au cinéma Renoir pour voir le dernier Rohmer. Je ne connais pas vraiment Rohmer, pourtant le résultat à l'écran ne m'a pas beaucoup étonnée. Le plus surprenant dans toute cette histoire fut de constater - tout en imaginant le succès très confidentiel du film en France - que la salle (environ 150 places) était véritablement pleine à craquer.
Après, c'est l'amour courtois chez Astérix. J'attends des nouvelles des Cahiers du Cinéma pour éclairer ma lanterne. Loin d'être désagréable ou ennuyeux, le film ne m'a pas semblé révolutionnaire pour autant. Pour les quelques personnes suscpetibles d'avoir vu Ces rencontres avec eux de Straub et Huillet, c'est dans le même esprit : anti-naturalisme du jeu, texte très travaillé, des plans fixes mais avec plus de panoramiques au milieu.

L'histoire ? Astrée et Céladon s'aiment "d'un amour pur" comme l'explique le dossier de presse. Ils viennent de deux familles de bergers ennemies. Astrée ordonne donc à Céladon de feindre l'amour pour une autre bergère afin de duper le village. Mais prise à son propre jeu, elle finit par croire que Céladon la trompe véritablement. Folle de rage, elle le prie de s'en aller voir ailleurs et de ne plus jamais se montrer à sa vue. Céladon, tout penaud, ne comprend plus rien et dans un élan de désespoir part se jeter dans les gorges du Tarn.
Sauvé et soigné par les nymphes, il se résoud donc à vivre une vie d'ermite dans le forêt et de ne point retourner au village pour honorer la condamnation invoquée par Astrée.
Qui l'eut cru ? Le chemin des deux amants se croisent par hasard, et Panoramix usera de mille subterfuges pour les dissimuler puis les réunir.

Que dire ? Je n'en ai strictement aucune idée. Oui, le film pourrait être risible : manque plus ou moins palpable de moyens, gardes aux casques dotées de petites ailes comme chez Goscinny, et vers que l'on déclame en chanson en sautillant dans les bois. Oui, tout est là pour se rouler par terre et pourtant non (à quelques exceptions près). Il y a quelque chose de très naïf, presque d'enfantin dans les rapports humains. Plus qu'un drame, Rohmer nous livre une petite fable pleine de légèreté, dans laquelle on ne s'inquiète jamais du sort des personnages mais où l'on se laisse porter par les charmants rebondissements et aléas compliqués de l'amour et de ses codes.
C'est mignon comme tout. Je recommande !

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